[Rp] Les inséparables ou la cage ouverte pour en profiter

Le manteau du roi est déposé sur ses épaules avec diligence , il franchit la porte menant aux jardins , Louis embrasse la vue et se retourne vers sa royale épouse , lui tend son bras pour l'aider à descendre les cent marches , bien qu'il n'ait pas compté , mais c'est leurs noms. il en profite pour se rapprocher de la reine, pour prévenir tout faux pas , mais pas ceux du bien agir, bien pensé du décorum de la Cour, mais bien ceux réel du déplacement de la dame.

Les voila au pieds des escaliers et ceci sans heurts et sans le moindre glissement, le roi y a veillé , qui lui-même est veillé par sa garde rapprochée. Le roi se retourne et avec une certaines joie constate que les oiseaux de la cour , la basse et la haute semble craindre les frimas de ce moins de novembre. Il se penche vers la reine .

-Nous voila bien seul et ceci est bien trop rare à mon goût et nous avons le jardin que pour nous. Je vais vous faire découvrir bien des secrets que ce jardin recèle , des lieux très propices à l'intimité et la rêverie. Car j'ai grand besoin de rêver.

Un regard intense à la lumière du ciel de l'automne finissant accompagne les paroles royales et un vrai sourire se fait sur les lèvres du monarque. L'homme semble remplacer le roi en cet instant.

-Ma dame votre présence est toujours des plus souhaitable , mais je suis tenu par le carcan que le roi doit avoir en toute circonstance, venez marchons , éloignons nous du regard concupiscent des courtisans et courtisanes qui derrière les vitres du palais épient chacun de nos gestes.

Il fait signe aux gardes d'élargir le périmètre de protection et entraine lentement la reine vers les premiers arbres pouvant faire écran entre eux et le palais.

Le roi prend plaisir de la présence de la reine et de la possibilité qu'il s'offre à lui, de se rapprocher de son épouse , loin du décorum mis en place par son prédécesseur. Les doigts de la reine viennent chercher les siens , il s'empresse de joindre ce lien avec une certaine avidité , car bien trop rare sont ces moments d'intimité partagé avec son épouse.

-Madame , je sais ce qu'est les afflictions et le poids que comporte la charge de roi et je rejoins vos interrogations et vos doutes si bien exprimés. Mais nous sommes vous et moi les jouets de la politique européenne et nous avons un rôle à jouer. Rôle je vous l'accorde qui nous laisse que peu de temps pour vivre notre statu d'être humain.

Le roi se retourne et constate que la vision du palais s'étiole dans les futaies et autres buissons persistants , il relâche la tension des ses doigts autour de ceux de la reine , libérant son bras et sa main , qui vient se placer autour de la taille de son épouse.

-Chère aimée , je regrette le peu de temps que je puis vous accorder, mais vous avez pris une place important dans le royaume , pas celui de France et de Navarre, mais bien celui qui est logé dans ma poitrine. Trop de choses à faire , trop de choses à dire ou à voir , parfois j'en oublie de vivre et par-delà votre personne.

Le roi a ralenti le pas en avouant cela à son épouse, mais il n'est pas tenu de veiller au protocole de la Cour , car en cet instant ils sont que tout les deux , si on ne compte pas la garde qui s'est fait des plus discrète. Et chaque garde dans ces instants justifie la fidélité que chacun d'eux porte au roi. Il se tourne vers la reine avec un sourire, bien que de la lassitude perce dans son regard. Le roi s'arrête un instant et du doigt montre un voie d'oie cendrée qui vient de prendre son envol , sa joue frôlant celle de la reine.

-J'envie leur liberté , je vis dans un des plus beau palais d'Europe , mais je me sens comme en prison , mais il est vrai qu'un roi ne doit pas avouer ces choses. Le roi doit être roi sans état d'âmes , sans désir de simplicité.

Chasse d'un geste de sa main libre les pensées qui l'assaillent et profite de l'instant présent.

La jeune Vicomtesse avait profiter du peu de monde aux grilles pour filer au jardin et humer a grande bouffée d'air, l'odeur des jardins, qui étaient vraiment d'une beauté incommensurable.

Elle était la, a flâné parmi les arbres et les fleurs.

Puis elle finit par aller dans l'herbe et s'allongea, regardant le ciel, et se prit a penser au Duc, mais aussi au Roi...allez savoir pourquoi..

Elle avait conscience d'un grand silence soudain dans l'air, et se redressant un peu elle crut voir le royal couple au loin, puis elle se leva et alla s'assoir sur un banc, regardant de loin me royal couple s'enfoncer un peu dans les buissons, comme deux enfants cherchant a s'évader.

Le roi prend plaisir à ce moment d'intimité avec son épouse, il observe que celle-ci est pleine de surprises et de désirs . Cela ravit l'homme autant que le roi , les lèvres de sa femme viennent effleurer un instant les siennes, divine gourmandise!
La reine semble si désirable et vulnérable à la fois que le cœur de Louis en est tout retourné , il regarde la femme qui lui fait face avec une lumière d'amusement , désir et une affection grandissante. Les mains de Louis sont plaquées d'autorité sur le devant du corsage de la jeune femme, à travers le tissu brodé, il sens le battement du cœur de son épouse, battement qui semble suivre le même rythme du sien.
D'un geste il se baisse et attrape sa femme dans ses bras et la porte , cherchant un lieu propice à toute effusion qui semble s'emparer d'eux deux. Il presse le pas , jugeant que le grand Trianon est le lieu le plus proche pour partir dans une exploration des sens.

-Ma douce amie , je suis enflammé par votre présence , il m'est plaisir de vous tenir contre moi avec ardeur et douceur , combien cette intimité me manque , alors sachez que je vais prendre plus de temps pour que nous ayons tout deux la joie et la possibilité de partager plus de temps que tout les deux. Mais pour l'instant je n'ai qu'une hâte , celle d'explorer ce corps que vous venez m'offrir avec cette spontanéité que je trouve bienvenue.

Le roi ne perd pas du regard les yeux de son épouse, sauf pour regarder où il met les pieds, bien peu de temps en vérité , vu qu'il connait les allées des Jardin de Versailles. Le roi s'amuse du fardeau qui est dans le creux de ses bras.

-Avez-vous froid ? Préférez-vous que je vous dépose sur le sol ou cela vous convient ?

Le roi presse le pas quand il aperçoit les escaliers menant au Grand Trianon , il sourit avec affection à son épouse.

-Nous voilà bientôt au chaud et à l'abri des regards , libre , enfin presque...

Voilà que la reine , dans ses bras , laisse sa retenue que l'étiquette exige , pour être qu'une femme , qui se fait liane tout contre son cœur. Elle se colle , rit de se voir emporté dans les bras du roi . Elle fait preuve d'audace en désignant les colonnes du Trianon , qui selon elle suffisent à leur intimité. Les baisers de sa moitié font augmenter la chaleur et les désirs royaux.

-Comme il vous plaira ma douce moitié.

Le lieu peut aller comme un autre , et le fait que l'on pourrait les surprendre n'est pas fait pour déplaire au roi , Il pose ses mains sur la taille de la jeune femme , se collant contre elle, son regard d'homme l'enveloppant d'un drap de désirs et volupté. Il vient cueillir à ses lèvres un avant goût de fruit du pêché, c'est un moment parfait , comme peu peuvent l'être dans la vie exigeante d'un roi.

Le roi , puisse que tel est son titre, s'efface devant l'homme qui se tend vers la femme qui se fait flamme, prête à le consumer et à faire saillir les désirs de sensualité , oh combien bridé par le rôle qu'il doit continuellement jouer. C'est avide que ces mains se font pressantes , prête à cartographier la moindre parcelle du pays de courbes et de méplats qu'est le corps de son épouse.

Jupon troussé , bas de soie et l'éclair blanc et duveteux de la peau de la jeune femme , qui sont autant de coups de fouet sur la croupe des chevaux du désir...

Aurore à une envie de se promener une fois de plus, tenant dans sa douce petite main, une ombrelle pour se protèger des courants d'air et des rayons du soleil. Ses yeux fixant le sol, comme si elle avait perdu quelque chose, sans pour autant s'arrêter. Hume la bonne odeur du jardin fleuri, écoute l'eau des fontaines couler comme un berceuse, qu'une mère chantonne à son petit. Intercepte au loin une demoiselle assise sur un banc, son visage ne lui est pas inconnu. Aurore ayant du temps à perdre se dit, pourquoi ne pas sympathiser et bavarder avec elle. Après tout... Prend un morceau de sa jupe de sa main disponible, pour avancer plus vite. Passe devant le trianon, des murmurs incompréhensibles et certainement ce qu'elle prend pour des soupirs, parviennent à ses oreilles. Se qui la fit directement arrêter son élan pour aller papoter avec la demoiselle au loin. Un brin curieuse, Aurore n'hésite pas à aller voir ce qu'il se passe, il pourrait très bien y avoir un danger et ne voudrait pas en avoir mauvaise conscience, si elle n'intervenait pas. Monte tant bien que mal les escaliers et regarde les colonnes, plisse les yeux d'un aire interrogateur. Se dit si cela se trouve cela ne vient pas d'ici, hausse les épaules et fait demi-tour. En se retournent ses yeux s'arrêtent sur un détail étrange, ferme son ombrelle pour se servir d'arme et s'approche pour attraper la chose qui dépasse de la colonne, on dirait bien un morceau de tissu. Sur un pas assuré, prend son courage et tire sur le morceau voyant à l'œil nu. Un hurlement s'échappe au fin fond de ses entrailles.

HAAAA? Mon dieu mais quel horreur, vous devriez avoir honte! C'est honteux vraiment, est-ce donc des manières? Vous avez donc aucune tenue et vous Altesse regardez-vous ! Vous faites pitié, relever ses jupettes pour recevoir le jésus christ dans votre crèche, vous n'avez aucune pudeur... Je pensais que vous aviez un minimum de tenue et vous Majesté, c'est comme cela que vous traitez votre douce, comme une vulgaire passade collé contre les colonnes.

Aurore est dans tout ses états, particulièrement outrée dévisage la reine en grimaçant et jette un regard noir à son poulain.

Voilà que ce moment d'intimité est perturbé par l'arrivée d'une dame des plus hautaine et qui semble avoir oublier les usages , le roi cherche sa garde afin de la tancer pour se manque de fermeté et pour l'abandon de leur rôle. Mais le mal est déjà fait, il est courroucé de cette intrusion dans son intimité. il se retourne vers l'intruse, la toisant de bas en haut en se rajustant quelques peu.

-Madame que nous vaut cette intrusion si soudaine et cette diatribe de grenouille de bénitier ?Auriez-vous perdu la tête et la notion d'usage qui a cours en nos palais?

Il regarde la dame de son regard de monarque, malgré la lueur d'amusement qui y pointe.

-Madame auriez-vous oublié à qui vous vous adressez , je suis le roi et je fais ce qui bon me plait et à savoir mon épouse ne s'est point plainte de ma façon cavalière de l'honorer!

Le roi pense soudain à une chose et s'attarde à dévisager l'intruse. voyant sont air effarouché et ses joues rouges. il sourit ironiquement à la dame.

-Mais nous comprenons vu l'éclat de vos joues et ce pétillement dans votre œil que vous êtes de ces gens qui ont pour perversion le voyeurisme, il n'y a que ça qui puisse vous émoustiller , nous pourrions vous satisfaire sur le champs , car j'en ai pas fini avec mon épouse.

Se tourne vers la reine avec un sourire , puis vers la dame se montrant patient et arrêtant de la main la garde qui veut intervenir avec retard ,tout de même.Il se penche pour poser un baiser sur les lèvres de sa femme, comme un défi...

Et c'est comme cela qu'une reyne se justifie, c'est du beau dans quelle époque sommes nous! Venant de votre part, cela ne me choque pas du tout. Moi qui croyais que vous deviez montrer l'exemple, ainsi qu'une tenue descente et de montrer en avant son éducation.

Lève les yeux au ciel, soupirant agacé par l'habitude de la soit disant reyne. Se dit reyne des galipettes oui! Elle serait fortement couronnée, rien que pour cela. Glisse son regard sur le Roy et l'écoute, lui répond de façon très poli sans le vexer.

Bien prude, moi? Certainement pas, mais je ne me comporte pas comme certains gueux qui nous font honte avec leur manière qui se laissant a désirer! Et je vous avoue sans vous vexer votre majesté, dans la posture ou vous, vous trouvez et surtout de dos camouflé par cette énorme dentelles, certes il lui en faut de la matière à votre douce vue le volume de sa corpulence, je pensais qu'il s'agissait d'un des valets! Pas ma faute si en plus elle confirme attendre les rois mage, quelle dévoreuse...

Met sa main devant sa bouche, pour ne pas lui rire au nez.

Et si je suis venue jusque ici, ce n'est pas par voyeurisme, c'est pour me rassurer qu'il y avait pas de soucis! Je ne voulais pas avoir mauvaise conscience, si plus tard j'apprenais que quelque chose d'horrible était arrivé. Est-ce mal? Mais vous en avez tellement plus en bas ,que dans le haut cela ne fonctionne plus tellement, alors de suite vous sortez les grands mots. Et je sais à qui je m'adresse mais, vous voyant dans cette position tout deux, j'ai très vite oublié et surtout vous entendre dire vos crétinismes.

Le roi croyant à tort avoir ramené la dame à plus de raison , se voit vivement découragé , car elle ose répondre au roi en y mettant une morgue dont il ne sait d'où elle vient. Le Roi se retourne à nouveau vers la dame et garde un calme olympien.

-Nous constatons que vous vous égarez , il nous semble aussi que vous perdez le reste d'éclat que votre mère vous a enseigné. Il serait grand temps que vous appreniez à mettre de l'eau dans le vinaigre amer de votre prose.

Il lève la main pour prévenir toute tentative de réponse et dire que la leçon n'est pas finie.

-Vous nous dites que vous ne savez dans quelle époque nous vivons , il semble que vous même l'ayez oublié . Et doit-on vous rappeler que nous sommes ici chez nous , la moindre courtoisie aurait été de vous faire annoncer et de nous saluer comme l'exige notre rang . De plus en votre fiel , car c'est que c'est , car les mots ont eux de l'esprit , vous vous permettez de manquer de respect à la reine et de plus vous avez l'outrecuidance de nous insulter en nous traitant de niais et nous accusez de crétinisme. Vous défaillez, reprenez vos esprits , si du moins vous en eussiez une once!

Il dévisage la dame avec froideur.

-De plus vous dites que vous veniez dans des intentions nobles , bien alors elles se sont arrêtées juste aux intentions , car vos actes et vos dires nous disent bien le contraire . Vous taire et vous retirer aurait été sans nul doute plus salutaire pour votre avenir. Il est grand temps pour vous de disparaitre , car votre vue nous indispose!

Le roi fait un geste de lassitude, puis sourit à la reine, un dernier regard à l'intruse.