[RP] Arrivée du Cardinal de Janson à Fontainebleau

Le Roi arriva de la chasse quand il croisa le rouge du cardinalat , il aperçut le grand aumônier en grande tenue , il s'avança vers lui avec toute l'ardeur et la dignité de roi .


-Monsieur le cardinal , nous sommes ravi de vous voir , quelle est donc le centre de vos préoccupations pour que vous vouliez aussitôt arrivé de nous entretenir avec autant d'empressement. Paris brule-t-il ou vous venez nous annoncer un grand malheur?

Le roi croise les mains dans le dos et attend que le prélat vide son sac et avant tout le salue comme il se doit.Un amusement se lit dans le regard du monarque , il faut dire qu'il est de bonne humeur, mais il sent que ça va pas durer, vu la mine du religieux qui lui fait face.

Le roi fronça les sourcils devant l'empressement et l'exigence du prélat, l'homme avait de la chance qu'il soit de bonne humeur , car à d'autre moment il l'aurait éconduit avec une pique. Mais il semblait que pour le cardinal la chose était de première importance. Il fit un geste de la tête en ce disant que la bonne humeur allait s'envoler sous chaque mot que le religieux allait lui dire.


Le roi prit un couloir et entra dans un salon suivit comme son ombre par les six gardes de son protocole , le roi reprenait sa place sur le chasseur. Louis s'appuya contre une table en se retournant vers l'homme en rouge.


-Nous vous écoutons !

On le conduisit, en compagnie du Roy, dans une salle. Il était accompagné des ses cinq fidèles Gardes Épiscopaux. Voilà qui était beaucoup mieux. Il regarda le Monarque, puis dit, d’un ton froid, bien malgré lui :

Ça concerne votre Chirurgien, le Marquis Joshua. Je ne vais pas tourner autour du pot, celui-ci m’a gravement insulté, diffamé à propos de moi, porté des accusations non prouvés et m’a menacé. Ces actes ignobles ont été, bien sur, rapportés à Rome. Le Secrétaire de la Sacrée Congrégation de la Sainte Inquisition, Son Éminence Pietro Ottoboni a donc écrit une lettre condamnant ceci. La voici.

Il lui tendit la missive du Cardinal Ottoboni.

Citation :

À l'universalité des fidèles ,
Au Marquis de Montevrier,

Nous, Pietro Ottoboni , Cardinal-Évêque de Santa-Rufina, Grand Prieur d’Irlande, Archiprêtre de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, Surintendant Général des Affaires du Siège Apostolique, Secrétaire de la Sacrée Congrégation de l'Inquisition Romaine et Universelle, Vice-Chancelier de la Sainte Église Romaine, Vice-Doyen du Sacré Collège des Cardinaux,

Tenons à faire savoir que nous condamnons fermement les insultes, diffamations, menaces et accusations non prouvés portées à l’encontre de Son Éminence Philippe de Janson, Cardinal-prêtre, Comte-Évêque de Beauvais, Grand-Aumônier de France et Pair de France, par le sinistre Marquis de Montevrier, Joshua Andreault de Langeron.
Une telle atteinte à l’intégrité morale d’un Prince de l’Église comme le Cardinal de Janson est un grave péché. Ceci est totalement inacceptable. Nous espérons que des actes aussi ignominieux de la part de cet homme turpide ne se reproduiront plus, sans quoi il y aura des sanctions.

En souhaitant que le Marquis revienne à la raison,

Paix et bénédictions,

Son Éminence Pietro Ottoboni,
Cardinal-Évêque de Santa-Rufina,
Grand Prieur d’Irlande,
Archiprêtre de la Basilique Saint-Jean-de-Latran,
Surintendant Général des Affaires du Siège Apostolique,
Secrétaire de la Sacrée Congrégation de l'Inquisition Romaine et Universelle,
Vice-Chancelier de la Sainte Église Romaine,
Vice-Doyen du Sacré Collège des Cardinaux.

Un des messagers est allé porter la missive au Marquis. Le Marquis a demandé au messager d’attendre. Il lui remit donc, environ 30 minutes plus tard une fausse lettre du Roy de Portugal qui s’adressait à moi. Le messager m’a juré sur le Très-Haut et les Saintes-Écritures qu’il avait vu votre Chirurgien écrire la lettre lui-même. J’espère que des mesures seront prises.

Citation :

Palais Royal de Queluz de Sintra,
à Philippe de Janson, prêtre de la Sainte-Église,

Nous, Jean V, dit le Magnanime, 24ème Roi du Royaume du Portugal et des Algarves, Empereur du Brésil et Très-Fidèle du Saint-Siège,

Faisons savoir que nous condamnons les insultes, diffamations, menaces et accusations portées à l'encontre de Nos proches, La Comtesse de Blenac, Morganne Anne Claire de Chantraine, et du Marquis de Mautevrier, Joshua Andreault de Langeron.
Une telle atteinte à l’intégrité morale d’un homme et d'une femme de science tel que la Comtesse ou le Marquis un grave péché, et symptôme d'une folie hérétique évidente. Ceci est totalement inacceptable. Nous espérons que les actes aussi ignominieux de votre part ne se reproduiront plus, sans quoi il y aura d'autres sanctions que les suivantes.

Nous faisons savoir que vous êtes interdit de séjour sur nos terres.
Qu'il ne nous plait pas de poser nos yeux sur votre ignominie, et interdisons donc votre présence proche de la Notre.
Que nous entamerons une discussion privée avec le Saint-Siège afin de signifier au Saint des Saints l'avertissement.

En souhaitant ne plus jamais entendre votre nom,

Jean V, Roi du Portugal et des Algarves,
Empereur du Brésil,
Très-Fidèle du Saint-Siège.

Les cinq gardes épiscopaux ne purent franchir la porte du salon ou se trouvait en ce moment le Roi de France et de Navarre. Arrêté dans leur élan par la garde du roi. le roi écouta le cardinal , un secrétaire se chargeant de prendre les lettres et de les poser sur une table non loin du champ de vision du monarque. Louis, quinzième du nom, ne jeta qu'un bref regard aux deux missives.

-Monsieur de Janson , nous ne comprenons pas très bien le rôle que nous devons tenir dans cette affaire qui il nous semble est une affaire privée entre vous et un tiers , le marquis de Montevrier, voyez quelque chargé de justice. Ce conflit ne fait peser de menace sur notre personne , ni sur le royaume...


Le roi laisse un silence passer.


-Nous nous posons cependant une question, à savoir si vous êtes à notre service ou à celui du cardinal Otto Bouni.. ou un nom de cet acabit.


Le roi regarde le cardinal avec froideur , sa belle humeur s'étant envolé dans l'instant.

Le roi se dirige vers la porte , mettant par cela un terme à la discussion , néanmoins il se retourne vers le prélat en robe rouge.

-Nous aviserons , monsieur , mais pour l'instant nous devons nous apprêter pour notre banquet.

Le roi passe la porte du salon , suivi de près par sa garde personnelle, cette conversation l'a rendu de bien méchante humeur. Il doit rapidement trouver un exutoire à cette état de fait. Donc c'est au pas de charge qu'il remonte vers ses appartements frappant de sa badine le haut de ses bottes.