[RP]Société Chamberlain ~ Hôtel de Saronne

La Société Chamberlain est un salon littéraire composé d’hommes et de femmes de divers milieux se rencontrant régulièrement pour échanger sur la société actuelle. Dans ce salon chacun peut discuter librement des actualités , de philosophie, de littérature, de morale, de religion et d'autres choses loin des censures du Roy et du pape

Cette société fut créée le sept Août 1735 rue du Soleil, hôtel de Saronne par Alexandre-Théodore Chamberlain dit Ether, avocat et homme de lettres français. Son nom de scène comme on pourrait le qualifier est Ether, dieu primordial dans la mythologie grecque.

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La journée avait débuté de bonne heure. Dès l'aube, Chamberlain fut réveillée par le chant du coq pour se préparer. C'était un grand jour pour l'homme: l'ouverture de sa société.
Ce jour là il avait opter pour un habit simple et modeste, de couleur violet avec, bas violets également et de nouvelles chaussures à talons et boucles. Quelques dessins ornaient la veste violette de l'avocat. Après avoir ajuster sa longue chevelure à boucles devant un miroir, Alexandre-Théodore alla rejoindre le salon, c'est-à-dire la pièce où il recevrait les invités.

La main posée sur sa canne, il observe longuement les détails, il voulait que la pièce soit en harmonie avec elle-même, calme, reposante, qu'elle mette en confiance. C'est pourquoi il observait chaque couleur, chaque tableau, si les fauteuils étaient au bon endroit. Il réfléchissait à haute voix tout en écoutant son instinct. Les étoffes de fauteuils furent examinées par les yeux et les doigts, les sculptures dans le bois par la main avant de décider d'une place pour chaque chose, changeant souvent d'avis une fois le résultat observé, se retrouvant parfois en désaccord à l'intérieur de lui-même.
L'homme de lettres n'était point avide de luxe ou ne désirer point montrer sa richesse, il désirait simplement offrir un cadre agréable aux personnes désirant lui rendre visite.

Toujours appuyé sur sa canne, il recula de quelques pas pour avoir une vue d'ensemble.

-Parfait, ceci est parfait.

Il se dirigea vers le canapé le plus proche, posant son fessier sur ce-dernier tout en grognant, la vieillesse arrive et sa jambe le fait souffrir. Il lui faudra quérir le médecin mais pour le moment il se replonge dans la lecture d'un Molière.

Le vilain blondinet avait favorablement répondu à sa demande. Puisque le salon était déserté par les gens, surement par peur des représailles et des lettres de cachets, il fallait les inviter à venir.

Chamberlain écrivait à la lueur du jour un pamphlet accablant le Roy et sa cours qui allait s'intituler "Les Manequins ou les machines de Versailles". Nul doute que le contenu allait être du goût du Roy et de son entourage, mais pour faudra attendre sa prochaine publication. L'homme de lettres n'y était pas allé de main-morte, il sourit en relisant le contenu.
Fier de ce qu'il avait pondu, eh oui car c'est du travail, il s'était levé à l'aube pour écrire donc il peut bien en être fier. Alexandre allait signer de son nom "de scène" lorsqu'un domestique vient lui annoncer la présence de l'élève si agité sur les bancs, d'après ses souvenirs.

Un domestique avait conduit Joshua dans un salon qui se trouver au rez-de-chaussée. L'homme de lettres ne tarda pas à le rejoindre, enfin il tarda un peu quand même car boiteux il avait du mal à descendre les marches.

Se présentant devant son ancien élève il le dévisagea, ayant du mal à reconnaitre le turbulant élève qu'il était. Tout avait changé sauf une chose; ses cheveux blonds.

-C'est un plaisir de vous revoir.

Répondant à une missive à en-tête royale,le Marquis d'Esne s'était empressé de se rendre en ce lieu inconnu de lui...

Il passa la porte en compagnie d'un valet chargé des arrivants,dans un tact d'éducation anglaise;pensa François d'Harcourt.Voyant un intérieur cossu et finement décoré autant que doré,il pinça les lèvres de surprise.Deux hommes,un blondinet aux airs moqueurs et au regard vif;un autre d'âge plus que mûr mais avec les manières de la respectabillité dont aimait à se reconnaitre le Marquis.

Bonsoir Messieurs !saluant les deux Hommes une révérence appliquée se découvrant de son chapeau à plumes..

J'ai répondu par ma présence à une invitation,la votre sans doute Monsieur ?Il regarda l'Homme respectable,qui le regardait avec une moue tant interrogative que boudeuse.

Découverte du lieu. Joshua ne s'était jamais mis à penser que des professeurs pouvaient avoir une vie après la faculté. C'est donc curieux tout plein qu'il découvre l'environnement. Il reste donc debout, le temps que l'hôte daigne se montrer. Et le boiteux d'arriver enfin. Par les marches. Quelle idée d'aller au premier quand on peine à ce point. Enfin, chacun ses lubies. Les deux se saluent. L'ancien parle le premier. Lui de répondre.

" Il est partagé. Je suis curieux de voir ce que tout ceci va donner. Impatient aussi. Mais depuis le temps, vous le savez."

Un sourire se dessine sur les lèvres du blondinet. Puis il se met à parler du trou qu'il y a eu dans leurs connaissances respective. Joshua n'en était encore pas arrivé au fait qu'il été maintenant Chirurgien du Roy, qu'on annonçait un autre arrivant. L'homme entre. Le blondinet est déçu. Il s'attendait à autre chose. Il en attendait peut-être trop. En tout cas, il ne dit rien, et observe celui qui vient de les saluer. Sa tête s'incline légèrement, en réponse. Tout bien élevé qu'il est, il s'abstient de dire quoi que se soit, et attend les présentations. L'arrivant sans la noblesse, et tout ce qui va avec. Aussi Joshua adopte un visage empreint de curiosité, léger sourire tout de même, car le cercle agrandie. Excitant !

L'homme voulu répondre à son ancien élève quant un nouvel arrivant pénétra dans la pièce. Il avança la tête tout en fronçant les yeux, car en plus d'être infirme il à la vue qui baisse. Il se gratta la tête en se demandant quie cela pouvait bien être puis eurêka, la mémoire ou plutôt le vue lui revient.

-Ah monsieur d'Harcourt, soyez le bienvenu.

Il indiqua d'un geste de la main le blondinet.

-Je vous présente monsieur Andreault de Langeron , un ancien élève de ma faculté.

Il les regarda, ou esseya de le faire, voulant deviner ce qui les attirait ici. Ici on critiquer la cour et eux étaient de la cour. Ils étaient ici pour philosopher avec lui ou bien pour ensuite le dénoncer ? Hum faut que le vieux reste sur ses gardes.

-Nous n'allons pas rester là à nous contempler, montons je vous prie.

Il les emmena au premier étage et plus précisemment dans son salon de réception. Un valet, à ne pas confondre avec un domestique, apporta aux trois hommes un raffraichissement. Alexandre-Théodore eur adressa la parole après avoir bu une gorgée dans sa tasse.

-Messieurs, vous savez que ce cercle se veut philosophique et critique envers notre monde. Je souhaiterais donc savoir ce qui amène deux respectables nobles dans ce lieu.

Monté au premier étage,à la suite de son hôte et du jeune Marquis...regardant autour de lui.

François d' Harcourt inclina la tête poliment à l'intention de son hôte,puis prit la collation amené par le valet en redingote,sans lui montrer importance.
répondant :Merci de votre acceuil,je suis fort aise de trouver personnes éclairés promptes à débattre des affres de notre temps...


Le Marquis d'Esne tourna la tête subitement entendant la porte s'ouvrir...
Il se retint de parler,la bienséance étant de laisser le propriétaire des lieux parler en premier et faire les présentations.
Une belle et élégante femme entra ,se pourrait-il?
Lui qui était un proche conseiller de l'ancien Monarque ,ne connaissait pas celle qui semblait être la Reine...

Faisant une révérence appliquée mais moins protocolaire qu'à l'accoutumée devant la Reine...

Je me présente à vous Majesté...je suis François d'Harcourt Marquis d'Esne.

Se relevant de sa révérence et faisant deux pas en arrière par respect,un regard vers l'hôte et le blondinet Marquis.

La dame assise, le blondinet décide d'en faire autant. Pas la peine non plus d'attendre le déluge pour poser ses fesses. Un coin de tapis, et le voilà posé les fesses par terre. Oui, la grosse flemme de s'assoir sur un fauteuil. Il s'y serait bien mis la tête en bas, mais se sera pour une autre fois. Enfin bref. La Reine lui a adressé des mots, auxquels il répond.

" Je suis ici par curiosité ma Reine. Et elle semble récompensée. Je ne vous imaginais pas fréquenter ce genre de lieu. Je trouve cela excitant. Je me permets, ma Majesté. Dois-je craindre la séparation prématurée de mes épaules de ma tête ? "

Camille n'avait pas reçue de réponse, à sa demande de participation à la société Chamberlain...
Bah Après tout elle verrait bien... Curieuse comme une pie, et s'ennuyant à mourir dans cette cours pailleuse et insipide, elle se décide à franchir la porte du salon...

Sans trop de surprise elle y retrouve le marquis railleur aux yeux clairs... toujours l'air de s'ennuyer celui là, et les lèvres prêtes à s'ouvrir sur de perfides remarques... Lui adresse un sourire poli, le détaillant un peu....
Elle n'a pas eu l'occasion de le croiser depuis l’audience au roi... elle retrouve dans son regard cette lueur d'intelligence dérangeante... épprouvant à nouveau l'étrange sentiment que cet homme se joue de tout le monde...
Dangereux... pense t-elle...

Bonsoir Monsieur le marquis de Mautevrier...

Puis se tourne vers les autres personnes présentes...

Majesté....!!
Veuillez pardonner mon intrusion... je ne pensais pas vous trouver en ce lieu...

Ss'incline sourire complice aux lèvres...
Puis un noble sans doute qu'elle ne connais pas... sourit... enchantée monsieur...

Enfin la troisième personne... Surprise aussi... quoique à moitié, de retrouver son amant en ce lieu, se rapproche de lui mutine...

Nous voilà deux présences féminines mon cher...
Nous voici à presque à égalité égalité numéraire...
Croyiez vous échapper à notre faculté de penser?

Inclinant la tête poliment mais hors du protocole guindé de la Cour,à l'intention de la Reine...

Bonsoir ...Camille...

Une esquisse de sourire envers sa maitresse,voulant rester discret le lieu n'étant dédié aux plaisirs Terrestre,mais à la confrontation des éruditions et des opinions de chacun...
Le Marquis d'Esne s'assit dans un soupir d'aise,sa jambe la lançant quelque peu.Un regard aux autres personnes,un instant figées toutes dans leurs pensées.L'affrontement ou la discussion serait de la soirée ?

La Reine installée,lui aussi ...les autres comptaient -ils en faire de même ?^^

Ayant attendu un moment qu'on l'invite à s'asseoir, la belle se décide à choisir un fauteuil réprime un bâillement...

Puis je me permettre ma reine de rompre le protocole en ce lieu... Puisque personne n'ose parler...
Avez vous prévu un thème de discussion?

Regarde le marquis de Mautevrier puis le marquis d'Esne..

Les homme seraient-ils à court de sujet?

Nous sommes ici pour échanger ma foi... je suis ouverte à toute discussion...

S'adossant confortablement alors que l'hôte était reparti sans doute chercher des collations...

Posant ses bras sur les accoudoirs en vellours capitonnés,un regard envers la reine subissant le contrecoup du trajet en carosse
sans doute,un autre au petit blondinet aux yeux malicieux et semblant s'éteindre.

François d'Harcourt considère sa belle Vicomtesse soudain piquante voire stimulante car en effet dans les ronds de jambes
on finit par se perdre en crampes et non dans l'action .

Vous avez raison mon amie...coupant de ce fait l'intervention de la Reine malgré l'absence de protocole.

Je proposerai de parler de la liberté de conscience justement!

Le Marquis d'Esne inspira ,un sourire discret naissant aux lèvres..plus à l'intention de sa douce maitresse ...

La liberté de conscience tiens donc … Cela existe-t-il ?

Je vais vous dire ce que j’en pense…
Nous avons une conscience, une intelligence, une forme de pensée qui nous est propre…
Donc nous avons tous une liberté de conscience intérieure qui nous fait agir en notre âme et conscience par rapport aux évènements de la vie… donc pour moi elle existe bien et c’est une réalité…

Maintenant, au vu de la société qui nous entoure, ce qui découle de notre liberté de conscience est peut-on l’exprimer librement sans s’exposer à des sanctions voire mettre notre vie en péril.
Je pense qu’il y a du chemin à parcourir…
Mais je doute qu’une société un jour admette complètement la libre pensée… quelle qu’elle soit.

Les dirigeants, que ce soit le pouvoir royal ou la sacro-sainte église, ou les deux mêlés veulent garder le pouvoir et diriger l’ordre social, pour cela ils seront toujours tentés de définir des règles qui limiteront la liberté d’expression pouvant se révéler un danger et laisser émerger un contre-pouvoir.

Donc la liberté de conscience au sens social et politique du terme n’existe que par l’émergence d’une conscience collective qui peut faire avancer les choses, mais lentement et au prix de nombres de vies humaines… et cela sans l’assurance de voir le jour d’un ordre social plus harmonieux… parce que le nouveau pouvoir en place toujours dirigé par une poignée d’hommes plus habiles et que le pouvoir arrange, recommencera à limiter la liberté d’expression pour protéger ses acquis…

Camille regarde François…

Puisque vous avez lancé le sujet mon cher…
Donnez-nous votre définition…

Un des hommes s'approche et se présente tout en s'inclinant.

François d'Harcourt a écrit:

Je me présente à vous Majesté...je suis François d'Harcourt Marquis d'Esne.

Enchantée de faire votre connaissance Monsieur le Marquis.

Elle lui sourit ravie et se tourne vers Joshua.

Joshua a écrit:

" Je suis ici par curiosité ma Reine. Et elle semble récompensée. Je ne vous imaginais pas fréquenter ce genre de lieu. Je trouve cela excitant. Je me permets, ma Majesté. Dois-je craindre la séparation prématurée de mes épaules de ma tête ? "

Notre présence vous excite ? Nous retenons. Elle lui sourit amusée et poursuit.

Vous ne craignez rien Monsieur le Marquis. Nous n'avons pas la guillotine facile.

Sur ce, la porte s'ouvre sur la Vicomtesse Camille qui sursaute presque en voyant que la Reine est présente. Grand sourire aux lèvres, Emina incline la tête dans sa direction.
Tout se passe vite, le sujet est lancé par le Marquis d'Esne et voila que la Vicomtesse le suis. Les écoutilles aux aguets, la Reine écoute l'avis qui sonne aussi bien qu'une dissertation de grande école. La Vicomtesse parait sûre d'elle, tout du moins sûre de ce qu'elle avance. Emina acquiesce à certaines choses tout comme elle tique à d'autre.
C'est au tour du Marquis d'Esne de parler, les jambes croisées et l'air studieux, Emina écoute.

Confortablement adossé dans le cossu siège aux dorures raffinés ,une main s'agitant légèrement dans un élan de prise de parole...


Inclinant la tête envers la Vicomtesse de Comblisy dont l'élocution et l'exposé le surprit autant que le ravi intérieurement.
Un rictus léger,ou une moue dubitative par moments ,tant signe de légères divergences de points de vue mais aussi de son
bonheur d'enfin disserter au lieu de se morfondre dans un protocole ronflant et dénué d'intérêt pour ceux et celles se réclamant
d'esprit et non seulement de Titres Pompeux ,vestiges d'un passé contraire aux principes pouvant sortir la France de son marasme.

Bien ma chère...un discret applaudissement accompagné d'un demi sourire se voulant ravi .
Quand à moi,j'exposerai le principe plus brièvement,et je l'espère à tout le moins en m'approchant de l'excellence de cet exposé...

Le Marquis d'Esne se pencha en avant ,une main relevée et en appui sur le coude pour accompagner son élocution.

La Liberté de Conscience....et en somme la possibilité mais surtout un devoir moral, de penser à ce qui nous entoure ce que nous vivons;
développer un esprit critique.Non se complaire dans une parole autocratique portée par un Dogme ou par une frange ploutocratique à l'instar
de la monarchie où nous vivons.

Une quinte de toux,les yeux s'illuminent.

Toutes formes de pensée collectives peut avoir ses vertus,mais la volonté qui donne l'espace à la faculté individuelle de penser est essentielle.

Signifiant la fin de la première Partie de son exposé par un geste poli suivi d'un sourire forcé pour ses habitudes,Fançois d'Harcourt reprit sa posture de confort en la fauteuil ,tout en sirotant le thé apporté discrètement par un Valet

Camille a écouté attentivement François se rafraichissant d’un verre de sirop d’orgeat.
Voyant que personne ne se décidait à reprendre la parole elle décide de développer sa pensée, tout en répondant à François.

Je constate qu’en deux mots, votre pensée rejoint en partie ma mienne cher marquis, tout au moins dans la première approche de votre court exposé…

Citation :

Surtout un devoir moral, de penser à ce qui nous entoure ce que nous vivons.

Cela rejoint bien mon expression de prise de conscience intérieure qui nous fait agir en notre âme et conscience par rapport aux évènements de la vie…

Par rapport à la deuxième partie de votre approche , quand je parle moi-même d’émergence de conscience collective, et de la lenteur d’un tel processus, je ne nie point le liberté de conscience individuelle car c’est uniquement grâce à celle-ci, multipliée et développée activement voire courageusement par quelques-uns, qui élargissent leur prise de conscience au-delà de leur univers personnel, et la communique et éveille dans la conscience collective un lent et peut-être irréversible mouvement. Celui grâce auquel une société peut évoluer…

Je pense que ce que c’est cela que vous exprimez quand vous parlez de la volonté qui donne de l’espace à la faculté individuelle de penser.
La nécessité d’élargir notre conscience d’un point de vue collectif et social, pour éveiller la conscience d’autrui.

Elle s’était légèrement redressée de son fauteuil pour prendre la parole une deuxième fois…
S’adossant à nouveau elle regarde tour à tour les participants, se demandant si le sujet les inspirait vraiment…

Il adressa un mince sourire à Camille,constatant que la jadis rigueur de ses traits faciaux disparaissait au contact de sa divine maitresse...

François d' Harcourt reposa la tasse sur le plateau d'argent laissé par le valet,et croqua un gâteau à la fleur d'oranger.Ses yeux
brillèrent un court instant de gourmandise,pour redevenir aussi noir que d'habitude bien qu'étant d'une humeur bienveillante
par rapport à ses habitudes.

Je vois....ma douce amie,que nos pensées,justement !Se rejoignent

Ses yeux s'abandonnèrent aux siens un instant court dans une vie mais intense par la fusion s'y opérant.

Une main tentée en approche d'un gâteau,tout en regardant la Reine ,sans doute accablée par une rude journée ,repassant à la Vicomtesse de Comblisy.

Les civilisations Grecques puis Romaines avaient saisi l'importance d'avoir une sorte de "vivier" de pensées pour faire évoluer leurs sociétés.
Les forums ou autres atriums,pour ne citer qu'eux y étaient destinés ,ce que certains ne saisissent pas ou en ont des visions erronées.

Le gâteau vint finir sa courte existence dans un craquement sec sous la mâchoire du Marquis, gourmand des plaisirs de la Vie .

Tout part de l'Humain et ses facultés encore mésestimées,voire ignorées.Ceux qui pensent auront toujours un temps d'avance sur ceux qui ses complaisent dans l'effervescence de l'action.Encore qu'il faille aussi falloir agir et pas seulement spéculer!

François d' Harcourt décrocha son premier rire depuis quelques temps.Pensant que la question avait sans doute fait son tour...

(Les Prières à l'ombre de la croix ralentissent l'action et se mettre à genoux n'est pas toujours la meilleure posture pour combattre le Diable...)

Tout en devisant sur le sujet lancé, Camille observe le couple étrange qui leur fait face… Aucun des deux ne semble intéressé par la discussion… S’en est presque insolent dans un salon où est de mise la participation à un échange d’idées…

Pourtant quelque chose se passe…
Camille note le discours sans paroles qui se déroule sous leurs yeux…
Autant la reine a le privilège de deviser ou pas sur le sujet… En tant que première dame Camille la connait assez pour entendre ce qu’elle ne dit pas… Une femme intelligente qui sait écouter et transmettre son opinion d’un sourire d’un mouvement de tête…
Autant l’attitude de Mautevrier est impolie… Pour qui se prend-il se fade marquis transparent autant que son teint blafard et ses cheveux de pailles…

Tournant son regard vers lui Camille le fixe largement…

Chirurgien vous êtes, marquis… aussi un sujet plus approprié vous conviendrait-il ?
Le corps humain et son fonctionnement sans doute vous passionne… avez-vous songé à ce que peut penser une tête qui saute sous la guillotine l’espace des quelques secondes où le cerveau est en phase de continuer à fonctionner ?
A la bosse qu’elle se prend dans le panier qui la reçoit ?
A la hantise du néant qui la guette ?
Ou à l’appréhension de paraitre devant quelques juges divins…

Camille sourit…
Je plaisante…Au-delà de ce sujet ... Croyez-vous en une âme distincte du corps ?
Et si c’est le cas, pensez-vous que les souffrances ou les plaisirs du corps autant physiques qu’émotionnelles soient liés à la beauté de l’âme ?

Disant cela Camille ne peut s’empêcher de penser que l’insondable blondinet va au mieux s’en sortir d’une pirouette… ou carrément continuer d’ignorer la discussion… ce qui ne la surprendrait pas vraiment…

Continue de lui sourire plantant ses dents dans un croquant aux amandes… mmm

(HRP quand je parle d'âme je n'entend pas une âme qui survivrait au corps...ceci est un autre sujet...mais d'une forme de pensée supérieure qui serait la faculté d'être meilleur et de savoir aimer et donner en toutes circonstances)