Arrivée pour la "Nuit des Faunes"

la matinée était avancée ,le soleil entra dans la partie, c'était l'éclairage que l'on hisse au dernier moment au-dessus du parterre avant de commencer le spectacle. Spectacle qui émergeait de la couleur mordorée des arbres reflétés dans le miroir des bassins. le soleil n'offusquait point le regard ,il effleurait insensiblement d'une lumière bleutée les contours de ce vaste panorama.

les jardins ,d'ordinaire paisible et prêtant à la rêverie , retentissait d'un hourvari de gens et de bêtes : sept à huit cents gendarmes en habit bleu,des gardes du corps et des chevau-légers vêtus de rouge,des laquais et des officiers attachés à la personne royale dont les uniformes étaient rehaussés de brandebourgs et d'épaulettes d'or.

En retrait , une longue file de carrosses chargés de cochers et de valet de pied figés sur place attendait, On les eût dits pétrifiés par la baguette de l'enchanteur Merlin.Soudain depuis la grande allée un cri vola de bouche en bouche :

-Les voila!...Les voilà!
À ces clameurs ne répondirent dans le cortège que quelques hennissements de chevaux et cliquetis de harnais, puis un souffle de vent se mit à faire voleter les premières feuilles de l'automne.

Sous la frondaison des arbres séculaires, il y eut un grand nuage de poussière , bruissant d'éclats de trompette et le fracas de timbales qui vinrent tapisser de leur onde de bronze le fond des jardins .Des mousquetaires gris et noir , des gardes couverts de buffleteries somptueuses , des guidons et des étendards précédaient l'arrivée d'un carrosse entièrement dorés.
Plus la colonne s'approchait , plus elle ralentissait , le carrosse , décrivant ses derniers tours de roues sur une jonchée d'épais tapis de la Savonnerie aux armes de France . A l'instant précis où les six chevaux blancs attelés à cette voiture s'immobilisaient, deux valets de pied posèrent un escabeau et ouvrir la porte pour laisser sortir le couple royal.
Louis XV était vêtu d'argent , la poitrine barrée du grand cordon bleu , il salua de la main la foule d'un léger signe de main , et de cette même main alla quérir celle de son épouse, qui l'avait suivi de peu...

Le roi fait dans le protocole en tenant le bras de la reine légèrement porter sur l'avant se déplaçant d'un pas glissé, ceci l'agace un tantinet , mais il ne le montre pas , du moins personne ne le discerne tant il y a de monde pour les accueillir, lui , le Roi de France et elle ,la Reine de France.

Mais il profite du brouhaha qu'entraine obligatoirement un déplacement officiel du couple royal, pour en profiter pour parler à son épouse.

-Madame , vous êtes fort en beauté ce jour , mais ne l'êtes vous pas à chaque fois , cela me chagrine d'avoir que peu de temps à vous accorder.

Le roi profite de la montée des escaliers , pour se rapprocher d'elle de façon peu protocolaire, mais n'est-il pas le monarque et ne peut-il pas faire se qu'il veut ? Malheureusement pas , il est engoncé dans un protocole théâtral hérité de son ancêtre, qu'il balayerait bien d'un coup d'éponge.

-Mon épouse combien je ne voudrai qu'être un simple homme et pouvoir m'évader avec vous dans la campagne et de vous déclamer des poèmes , me sentir libre de vous aimer ...

Ils arrivent sur la terrasse dominant l'orangeraie , là où est dressée une vaste tente aux allures de temple grec, le roi reprend son rôle et s'avance vers la balustre avec la reine. Un silence quasi religieux se fait , un regard à son épouse et un autre pour englober la foule qui se presse dans les escaliers et dans le parc au bas , tout est dans le décorum , le roi dominant ses sujets.

-Amis de notre personne et gens du peuple qui n'en est pas moins nos amis , nous l'espérons de tout notre cœur.Nous vous conviions à cette fête que nous, Louis quinzième du nom , Roi de France et de Navarre, donnons en l'honneur de notre royale épouse. Car nous souhaitons que vous vous amusiez .

Son regard se pose sur la reine et ensuite sur les nobles et moins nobles , faisant par ce regard une allusion que c'est d'abord la reine que le roi cherche à divertir .

(hrp: petite précision "le peuple" cité par le roi est que les personnes autorisées à être dans les jardins et le palais, pas le peuple de France et de Navarre)

Le jour se leva à Versailles, les rayons du soleil commençaient à éblouir les jardins, fontaines et les places du château. Un jour qui ne pouvait être que meilleur.
Le jeune comte venait de se réveiller, il avait l'impression que sa maladie venait enfin de disparaître, il est temps se disait-il ! Après des mois et des mois à rester cloîtré au lit par le médecin personnel du roi, il devait certainement vouloir sortir et surtout prendre l'air. Il sortit du lit, prit le temps de se laver, de se coiffer et commença à s'habiller en tenu.
Il mit donc son habit bleu sur une veste, sa culotte et ses bas rouges et s’équipa en prenant son ceinturon et sa rapière ou on voyait écrit "Vive le roi". Après cela, il allait en fin reprendre du service auprès de son souverain, le roi et plus précisément sa fonction de Capitaine des gardes du corps.

Un des subalternes du roi, lui avait dit que pendant son absence, il serait remplacé par un colonel dont il connaissait pas le nom, apparemment il a dépêchait des colonies pour prendre la tête des gardes. Il se dépêcha donc de sortir et d'aller voir le roi dont il espérait reprendre son poste auprès de lui. On lui avait dit que le roi avait préparé un spectacle grandiose pour son épouse, la reine. Il n’espérait pas demander ou cela se déroulerait car en entendant les bruits de joie du peuple, il savait donc que cela était aux grands jardins du château que ça se passer. Il se dirigea immédiatement là-bas et vit au loin le couple royal sur la terrasse qui dominait l'orangeraie, le roi commençait à parler au peuple. Le temps que le roi parlait au peuple comme le protocole le devait, il monta aux escaliers et arriva derrière le couple ou il se mit en arrière à gauche du roi. Il attendit la suite des évènements.